Quand la Cour des comptes s’arrange avec sa …

On n’est jamais mieux servi que par soi-même, c’est bien connu… La Cour des comptes applique ce principe à la lettre puisque via des petits arrangements avec la commission comptabilité du Parlement fédéral – son organe de tutelle – elle s’est débrouillée pour obtenir une augmentation de 1% de sa dotation, entre autres pour pallier le dépassement de l’indice-pivot. La somme empochée via cette manoeuvre tourne autour des 430.000 euros. L’affaire était rondement emballée entre autres via Luk Van Biesen (photo), le président de la sous-commission parlementaire chargée de contrôler les comptes: “On s’est arrangé avec la Cour des comptes”, a-t-il expliqué devant la ministre du Budget, Sophie Wilmès, qui a calé devant ce procédé quelque peu particulier. C’est qu’il existe désormais une distorsion de concurrence entre la Cour des comptes et les autres institutions, et ceci en faveur de la Cour des comptes. Le député Benoît Piedboeuf a promis que tout ceci serait revu lors du prochain contrôle budgétaire. Visiblement le “On s’est arrangé” de Van Biesen reste en travers de quelques gorges…

Bron: L’ Echo

Konoba contre Charles Michel

Il a de la suite dans les idées, Raphaël Esterhazy, le chanteur de Konoba. Wavien de coeur (et de fait), il s’est lancé dans un combat contre le projet du contournement nord de Wavre, la commune de Charles Michel…

Et pour se battre, il veut utiliser ses propres armes, sa voix, ses textes, son image, sa popularité croissante. Original et interpellant… Mardi, il donnera un concert acoustique gratuit au Citizen Kane, à Wavre. Seule condition pour y entrer, signer la pétition lancée contre ce projet censé désengorger la ville, et mettre un terme à ses problèmes croissants de mobilité, dus notamment à la présence du géant pharmaceutique GSK dans la commune.

Cinq signatures, on entre au concert (intimiste, grouillez-vous si vous aimez, il n’y aura que 50 places), 10 signatures, on décroche son CD ou vinyle. Sur son mur Facebook, l’artiste joue à fond la carte de l’émotionnel pour dénoncer le projet: “Je passe presque quotidiennement par le coin concerné, en me promenant avec mes chiens, à vélo ou en courant. Et croyez-moi le coin est d’une beauté, d’une richesse somptueuse, insoupçonnée. La détruire serait un désastre.”

Un désastre pour une ville qu’il voit devenir peu à peu triste, fonctionnelle, industrielle, moche.

Le chanteur ne se limite pas à l’émotionnel et pointe aussi le coût du projet, son inefficacité (les bouchons dans Wavre sont dus aux écoles, pas à GSK), sa complexité, et estime que des alternatives existent. Et termine par un coup-de-poing final à Charles Michel, ressortant le rap préélectoral du bourgmestre en titre qui chantait sa belle ville de Wavre, ses bois et ses champs. “La définition même de l’hypocrisie”, balance-t-il. ça, c’est fait…

On a perdu la clé de… l’aéroport

Une petite surprise pour la délégation de Brussels Airlines… Les autorités sénégalaises ont inauguré jeudi le nouvel aéroport de Dakar, situé à une quarantaine de kilomètres à l’est de la capitale. Jeudi, Brussels Airlines a été la première compagnie non-africaine accueillie sur la plateforme. Un bel hommage à la compagnie belge qui a été la plus fidèle des compagnies occidentales. Seul petit imprévu, à la sortie de l’avion, dans les ponts d’accès, le CEO Bernard Gustin, accompagné de l’ambassadeur du Sénégal en Belgique, Amadou Diop, ont trouvé porte close.

Affolement derrière les portes vitrées où, toutes les minutes, un “responsable” venait voir si les portes de la jetée étaient “vraiment fermées” et puis disparaissait. Les Sénégalais étaient bien ennuyés et les passagers, “cuits” par le soleil dans le “bridge”, un peu sarcastiques: “Ah, l’Afrique éternelle!” Finalement, un brave gars est arrivé avec une petite clé, pour délivrer les passagers.

Mais pour le reste, l’aéroport est pleinement opérationnel. Une vraie prouesse dans ce secteur quand on songe encore où en étaient les travaux en mars dernier. N’oublions pas que l’inauguration du Terminal 5 de Heathrow a été un gigantesque couac avec des milliers de bagages bloqués. Quant à l’aéroport de Berlin-Brandenbourg, il n’a aujourd’hui que cinq ans de retard et ce n’est pas fini. Alors, la petite clé des champs qui manquait, on n’en fera pas les gros titres!

Souvenirs, souvenirs…

Petit coup de chapeau à Philippe Maystadt… C’était en 1994, deux journalistes de L’Echo venaient de rédiger un livre sur la grande crise des monnaies de 1992 et 1993. Un colloque avait été organisé sur la future monnaie européenne, avec en guise d’intervenants Philippe Maystadt, ministre des Finances de l’époque, Guy Quaden, directeur de la BNB et membre du Comité monétaire européen, et Peter Praet, alors chief economist de la Générale de Banque. À la fin du colloque, tout le monde se retrouve pour le cocktail. Les deux auteurs sont fièrement prêts à signer leur ouvrage… Pas de chance, les demandes de dédicaces vont en priorité à… un très populaire Philippe Maystadt. Avec un petit regard contrarié en direction des deux journalistes, le ministre tente bien de s’excuser: “Vous savez, je ne suis pas l’auteur du livre. Ce sont eux deux.”

Rien à faire: la vedette, un peu malgré lui, c’était bien Philippe Maystadt. Après tout, il avait quand même participé au sauvetage du projet de la monnaie unique! En toute modestie bien entendu. Comme à son habitude…