Geens critiqué par ses partenaires
CD&V et Open VLD ont à nouveau critiqué la proposition du ministre des Finances N-VA de réformer l’impôt des sociétés.
«C’ est une proposition qui vient à contretemps, avant un contrôle budgétaire difficile , a affirmé le ministre de la Justice, Koen Geens (CD&V), lui-même ex-ministre des Finances, sur le plateau de l’émission Les Décodeurs de la RTBF-télévision. J’aimerais réduire les impôts» , a ajouté M. Geens, rappelant qu’il avait déjà proposé en 2014 de revoir le taux de l’ISOC, mais sans recevoir le soutien des autres partis de la coalition gouvernementale. En 2015, l’équipe Michel 1er s’est, à l’issue de longues discussions, accordée sur le «tax shift» (virage fiscal).
Lors de l’émission De Zevende Dag de la VRT, le député Luk Van Biesen (Open VLD) s’est lui aussi interrogé sur le travail du ministre des Finances, en rappelant que son parti était favorable à une révision de l’impôt des sociétés, à condition qu’elle soit «budgétairement neutre».
Bron: L’avenir
«Le ministre Van Overtveldt est l’une des fortes personnalités de ce gouvernement. Mais dans le travail législatif qu’il a réalisé jusqu’ici – et là je rejoins la critique du CD&V -, il y a eu trop d’initiatives qui n’ont pas encore donné grand-chose» , a affirmé M. Van Biesen.
Il a notamment cité la taxe bancaire dont la concrétisation a pris «plus d’un an», la taxe carat non encore appliquée et la taxe sur la spéculation. «Il a nombre de choses qui sont clairement inscrites dans le budget mais pour lesquelles il y a un point d’interrogation» , a ajouté le député libéral flamand.
Samedi déjà, le président du CD&V, Wouter Beke, s’était interrogé sur la crédibilité de M. Van Overtveldt, dans un entretien publié par le journal De Morgen , affirmant attendre de voir la mise en place ou les résultats de mesures qui relèvent de la compétence du nationaliste flamand alors que le dernier bulletin européen sur la situation budgétaire belge pointe un déficit corrigé en hausse à 2,9% du PIB.
Le vice-Premier ministre N-VA Jan Jambon a pris dimanche la défense de son collègue des Finances, Johan Van Overtveldt (lui aussi membre du parti nationaliste flamand) face aux critiques dont il fait l’objet de la part de ses partenaires flamands au gouvernement fédéral, le CD&V et l’Open VLD, affirmant ne pas comprendre ces «attaques contre l’homme» .